Comment soulager le syndrome prémenstruel grâce à la naturopathie hygiéniste

Chez environ 75% des femmes, différents symptômes surviennent en deuxième partie du cycle menstruel, à l’approche des menstruations. L’ensemble de ces symptômes constitue ce que l’on appelle le Syndrome Prémenstruel. De nos jours, il est encore fréquent d’entendre que ces symptômes sont normaux alors qu’il s’agit en fait de troubles en lien direct avec notre hygiène de vie. De quels symptômes s’agit-il exactement ? Quelles en sont les causes et comment y remédier de manière naturelle et respectueuse du corps humain grâce à la naturopathie hygiéniste ?

Juste avant les règles, de nombreuses femmes souffrent de troubles désagréables et parfois même très difficiles à vivre. A cette période du cycle, il se passe une quantité de processus physiologiques dans le corps féminin : chutes de sécrétions d’hormones sexuelles, sécrétion de médiateurs de l’inflammation, modification des neurotransmetteurs, etc. L’organisme semble en ébullition.

Il y aurait plus de 150 symptômes pour définir le syndrome prémenstruel. Les plus fréquents sont les suivants :

  • Douleurs pelviennes et lombaires, crampes prémenstruelles
  • Seins gonflés et douloureux
  • Fatigue
  • Irritabilité
  • Déprime, idées noires
  • Fringale de sucre, envie de manger davantage
  • Rétention d’eau
  • Acné
  • Migraines
  • Troubles du transit : constipation et/ou diarrhée

Ces symptômes sont souvent très difficiles à supporter chaque mois et certaines femmes sont parfois obligées d’organiser leur vie en fonction de leur cycle, tant ces manifestations sont inconfortables et invalidantes.

Parmi les grandes causes du syndrome prémenstruel, on retrouve :

  • Le déséquilibre hormonal et plus précisément le déséquilibre de la balance œstrogène/progestérone.
  • Le stress chronique généré par nos modes de vie modernes qui perturbe nos fonctions neurochimiques et affaiblit notre système immunitaire.
  • L’inflammation chronique induite par une hygiène de vie inadaptée aux besoins de l’organisme et aux fluctuations hormonales des femmes.

Quelles sont les solutions que les femmes souffrant du syndrome prémenstruel peuvent mettre en place dans leur quotidien pour améliorer leur qualité de vie ?

1) Se reconnecter à la sagesse de son cycle menstruel et à son corps de femme.

Le corps de la femme menstruée est en constant changement à chaque phase du cycle menstruel. Il est soumis à des fluctuations hormonales constantes, son métabolisme et son système immunitaire également. Mieux comprendre le fonctionnement de son cycle, c’est percevoir les différents besoins de son corps lors des différentes phases qu’il traverse. Nous n’avons pas la même énergie en début de cycle, dans la phase pré-ovulatoire, qu’en phase prémenstruelle par exemple. Se synchroniser avec son rythme intérieur, c’est s’apporter du soin, du respect, de la bienveillance. Nous vivons dans un monde linéaire dans lequel il nous ait demandé d’avoir constamment la même énergie, d’être productive de la même manière tout au long de l’année et de ne jamais flancher. Or, la nature, qui se reflète dans notre ventre chaque mois, est profondément cyclique et nous enseigne l’importance de ralentir quand le besoin de repos se fait ressentir. Tout comme la saison d’hiver qui nous pousse à l’introspection, au calme et au repli sur soi, le temps des menstruations est également une invitation à ralentir, à se recentrer, à se reposer. S’accorder ces temps de repos en accord avec son rythme intérieur, c’est se reconnecter à la sagesse de son cycle et à sa véritable nature.

2) Adapter son alimentation

La période des menstruations est une période de nettoyage du corps. Le sang menstruel qui s’écoule emporte avec lui un bon nombre de toxines et libère également les émotions non gérées qui se sont accumulées tout au long du mois. Pour soutenir le corps dans cette action, une alimentation hypotoxique et anti-inflammatoire sera bénéfique et rendra le SPM moins expressif. Il s’agit de faire la part belle aux aliments riches en vitamines et minéraux : les fruits et les légumes frais, biologiques, locaux et de saison, les verdures, les graines germées et les jeunes pousses, les algues. Les aliments riches en bon gras et en oméga-3 sont également recommandés car ils ont une action anti-inflammatoire très intéressante : les oléagineux (noix, amandes, noisettes, etc.), les petits poissons gras, les huiles végétales bio de 1ère pression à froid (lin, cameline, chanvre, colza, etc.).

Pour conserver au maximum les vitamines et minéraux de ces aliments, on privilégiera les cuissons à la vapeur douce.
On veillera aussi à bien s’hydrater en dehors des repas avec dans l’idéal une eau vivante, filtrée et dynamisée ou à défaut une eau en bouteille peu minéralisée.

On évitera :

  • Les produits industrialisés et ultra-transformés qui fatiguent considérablement l’organisme : plats préparés, biscuits industriels, confiseries, etc.
  • Les produits raffinés : sucre blanc, sel raffiné, farines blanches, etc. Préférer leur version complète.
  • Les produits laitiers qui sont pro-inflammatoires
  • Les céréales riches en gluten (blé, orge, seigle, kamut)
  • L’eau du robinet, impropre à la consommation humaine car chargée de polluants éternels
  • Le thé, le café, l’alcool et le tabac
  • Les aliments non bios de manière générale qui contiennent une quantité impressionnante de perturbateurs endocriniens responsables des déséquilibres hormonaux (pesticides, fongicides,
    etc.)
  • Les cuissons à hautes températures
3) Remettre du mouvement dans son bassin, faire circuler les énergies.

Notre mode de vie moderne induit souvent un manque d’activité physique et d’étirements et nous sommes souvent assises pendant plusieurs heures consécutives (parfois les jambes croisées). Notre bassin et nos hanches sont impactées par ce manque de mouvement et auront tendance à se crisper et à manquer de souplesse. De plus, le manque d’activité physique ne permettra pas un bon retour veineux dans cette zone, entrainant ainsi un manque d’apport en nutriments au niveau des ovaires et de l’utérus. Il s’agira donc de détendre et d’ouvrir cette région du corps grâce à des exercices de yoga par exemple. On pourra aussi privilégier de s’asseoir sur un Gym Ball plutôt que sur une chaise. L’idée est de faire circuler les énergies dans nos bas ventres et de remettre de la vie dans nos bassins.

4) Gérer son stress et favoriser un sommeil de qualité

Dans la phase lutéale (des menstruations à l’ovulation), l’œstrogène booste notre vitalité. Mais ensuite la progestérone prend le relais et nous invite à nous reposer davantage et à nous détendre. Quand on présente un déséquilibre hormonal avec notamment un déficit dans la sécrétion de la progestérone, on peut vite se sentir sur les nerfs, à fleur de peau et épuisée.

Dans notre société productiviste, on peut alors avoir tendance à ignorer notre besoin de repos et à se jeter sur des excitants (sucre, tabac, café) pour tenir le coup. Malheureusement, ces solutions sont illusoires et aggravent considérablement la situation, entrainant des troubles du sommeil et des compulsions alimentaires à répétition.

A la place, il serait idéal de pratiquer des exercices de respiration comme la cohérence cardiaque pour apaiser le système nerveux et réduire le stress.

Il serait intéressant également de faire 30 minutes de marche par jour en pleine nature pour apaiser le flux des pensées et s’ancrer dans l’instant présent.

Une sieste quotidienne de 20 min serait aussi préconisée pour récupérer un maximum d’énergie et recharger ses batteries.

La diffusion d’huiles essentielles équilibrantes et relaxantes peut être intéressante pour retrouver du calme et de la sérénité : petit grain bigarade, fragonia, ylang-ylang, néroli.

Comme vous l’aurez compris, la raison du syndrome prémenstruel est directement en lien avec notre hygiène de vie globale. Le corps, dans toute sa sagesse, tente de faire de son mieux pour compenser tous les désagréments induits par un mode de vie inadapté à sa physiologie et à son fonctionnement. La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que nous avons le pouvoir d’agir en faisant les bons choix au quotidien pour répondre aux besoins de notre corps afin de restaurer notre santé et de la préserver. Retrouver l’équilibre et l’harmonie dans nos ventres et nos utérus est tout à fait possible et accessible à toutes. Il suffit juste de se réapproprier des connaissances universelles en lien avec les lois du vivant et c’est ce que la naturopathie hygiéniste nous intime de faire. L’idée n’est pas de faire disparaître les symptômes mais de favoriser les conditions de la santé pour la retrouver, en activant les processus de régénération et d’auto-guérison. La naturopathie hygiéniste nous enseigne que le symptôme n’est autre qu’une alerte, un message du corps qui exprime un déséquilibre. Il n’est pas le fruit du hasard et il s’agira de supprimer la cause qui a entrainé son apparition.

 

 

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